Par Olivia Houssais, étudiante en 3ème année
Quel est votre parcours scolaire? pourquoi avez-vous choisi HEIP ?
Après l’obtention d’un baccalauréat économique et social, en spécialité sciences sociales et politiques, j’ai directement intégré HEIP. Je souhaitais étudier les sciences politiques et les relations internationales car j’avais déjà formulé le projet de m’orienter vers une carrière diplomatique.
Pourquoi et comment avez-vous décidé D’EFFECTUER votre semestre à Reading ?
A la fin de ma première année, j’ai effectué un stage en compagnie de lobbyistes. L’une d’entre elles m’a fait part de sa propre expérience en tant qu’étudiante Erasmus à l’Université de Reading. Puis le discours enthousiaste d’un ancien étudiant HEIP ayant effectué un échange à Reading, mais aussi le prestige de l’Université, la place importante donnée à la recherche et le fait de vivre sur un campus britannique, ont fini de me convaincre. Et, comme je souhaite me spécialiser sur l’Union européenne, je trouvais intéressant le fait de pouvoir vivre sur place et en direct le déclenchement du Brexit.
Parlez-nous de vos cours ? Qu’apprenez-vous sur place ?
Dans le système universitaire britannique il y a deux types de cours : les « lectures » (cours magistraux) et les « seminars » (des débats entre étudiants autour d’un thème précis). Quoiqu’il en soit, avant chaque cours, il est demandé aux étudiants de lire toute une liste d’articles, de chapitres ou de différents livres. Ce système laisse donc une très grande liberté aux étudiants, qui se doivent d’être autonomes.
Je devais sélectionner quatre matières de troisième année.
J’ai choisi de suivre « the United Nations and International order » (l’ONU et ses actions dans le monde), « British Foreign Defence Policy » (le système de défense britannique et de sa position par rapport à l’ordre international), « Feminism and Political Theory » (l’analyse des théories et mouvements féministes par rapport à la société, les inégalités, les notions de pouvoir,…) et « War Peace and International Ethics » (les relations internationales, la guerre et la paix, analysés selon des questions qui relèvent de l’étique et de la morale). Pour chacune de ces matières j’ai dû rédiger des « essays » d’environ 4000 mots chacun, d’où l’importance donnée aux lectures et à la recherche. En outre, l’Université de Reading permet aux étudiants étrangers de suivre des cours de méthodologie gratuits. J’ai choisi un cours sur la méthodologie des « essays ».
Pouvez-vous nous décrire la vie sur place ?
L’Université de Reading est très agréable puisque que tout se passe sur le campus, très étendu (vous risquez de vous perdre à votre arrivée!). Le campus est classé comme étant le plus agréable à vivre de toutes les universités britanniques. En effet, au delà du grand parc et de son lac, de nombreux services sont mis à la disposition des étudiants : des logements spacieux et équipés, une grande bibliothèque ouverte 24h/24, des cafétérias, des supérettes, des bars et même une boîte de nuit !
Une grande place est laissée à la vie étudiante. Il existe des associations pour tous les goûts (même une équipe – très sérieuse – de Quidditch !). Le RUSU, Reading University Students’ Union, sorte de BDE, organise de nombreux événements. Ainsi, toutes les semaines (le mercredi et le samedi soir) des soirées ont lieu au sein de l’Université.
L’Université organise également de nombreuses conférences avec de prestigieux intervenants, tel que Noam Chomsky. En outre, la ville de Reading en elle-même, et notamment son centre ville, est très agréable et comporte de nombreuses boutiques, restaurants et autres bars.
Quelles différences y’a-t-il entre la vie en Angleterre et en France ?
Je n’ai pas eu de grandes difficultés à m’adapter. Evidemment, les différences culturelles se ressentent et on les découvre au fur et à mesure du séjour. Pour ma part, j’ai surtout eu du mal à m’habituer à la conduite à gauche (notamment au moment de traverser la rue) ou encore aux robinets qui ne mélangent pas l’eau froide et l’eau chaude (ce qui a pour conséquence de vous ébouillanter ou de vous geler la main, au choix !), des détails minimes donc !
Avez-vous un ou deux bons plans à donner à des étudiants qui souhaitent également partir ?
Le plus difficile lorsque l’on effectue un échange universitaire reste la solitude : on part souvent seuls, sans connaître personne, loin de sa famille (parfois pour la première fois) et dans un pays où la langue n’est généralement pas notre langue maternelle. Pour certains étudiants l’expérience peut alors tourner au cauchemar s’ils restent isolés. Il ne faut donc pas hésiter à vaincre sa timidité et à aller vers les autres. En effet, un des buts de ces échanges reste le partage de culture et l’expérience relationnelle. Il est donc très important de sortir de sa zone de confort et de participer à un grand nombre d’événements afin de rencontrer le plus de personnes possibles et surtout, ne pas hésiter à poser des questions en cas de problèmes.
Olivia Houssais, étudiante en 3ème année Bachelor